https://iclfi.org/pubs/lb/237/palestine
8 octobre – Après un an, presque jour pour jour, de bombardements et d’offensives terrestres, Gaza est en ruines. Les sionistes continuent à chasser les Palestiniens de Cisjordanie. Les attaques de l’armée israélienne au Liban ont déjà causé plus de 2 000 morts et le Hezbollah a été décapité par Tsahal et le Mossad, qui ont aussi ciblé le Front populaire de libération de la Palestine. Israël se rapproche de plus en plus de l’objectif des sionistes : chasser les Palestiniens de toute la Palestine, du Jourdain jusqu’à la mer.
Les mobilisations qui se sont multipliées partout dans le monde après l’offensive déclenchée par le Hamas le 7 octobre 2023 n’ont pas eu le moindre impact pour arrêter le génocide. En France, où le mouvement n’a jamais atteint l’ampleur massive qu’il a eue aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, même si les manifs continuent, elles se sont pratiquement essoufflées. Il y avait moins de 10 000 personnes dans la rue le 5 octobre à Paris pour commémorer un an de génocide, avec déjà probablement plus de 100 000 morts. Nous avons ici un mouvement ouvrier historiquement propalestinien et la minorité musulmane la plus grande d’Europe, une couche opprimée qui s’identifie certes avec les Palestiniens ; les quartiers du pays se sont en effet mobilisés surtout au début du mouvement. Comment alors expliquer cet échec ? C’est le programme républicain de gauche de la direction du mouvement, composée essentiellement des mélenchonistes, qui l’a conduit à l’impasse.
Face à cette catastrophe, les organisations de l’extrême gauche qui se sont mobilisées depuis un an pour Gaza refusent de faire le moindre bilan sérieux du mouvement. Que ce soit en Palestine ou ici en France, elles sont surtout incapables de montrer une voie en avant vers la libération palestinienne.
Israël : Avant-poste de l’ordre impérialiste chancelant
L’existence de l’État sioniste repose sur l’oppression brutale et la dépossession du peuple palestinien, et il doit être détruit pour parvenir à la libération des Palestiniens. Ce n’est pas chose facile car l’État israélien est soutenu par le mastodonte impérialiste américain qui cherche à maintenir sa botte fermement plantée dans la région. Quant à l’impérialisme français, dont l’état de pourrissement avancé se manifeste plus dramatiquement chaque jour, il s’accroche à l’ordre mondial américain comme un naufragé à une planche de bois.
L’avant-poste israélien des impérialistes sert de dépôt d’armes et de rempart contre les forces et les régimes du Moyen-Orient hostiles à l’ordre mondial actuel. La question au cœur de la lutte palestinienne n’est pas une bataille morale du « bien contre le mal », mais un conflit entre les intérêts des impérialistes occidentaux qui dominent le globe, et ceux des travailleurs et des opprimés du monde entier. Le peuple palestinien n’est pas le seul à avoir un intérêt matériel objectif à contrecarrer les machinations génocidaires des impérialistes dans la région. Toutes les victimes des impérialistes français ici même – les travailleurs, les minorités arabes et noires, etc. – ont un intérêt objectif à affaiblir la position de leurs oppresseurs communs. Pour porter le coup nécessaire, il ne suffit pas de manifester le week-end contre le génocide, ni de se « pavoiser aux couleurs de la Palestine et du Liban », comme le prône Mélenchon. Il faut un programme, une stratégie et une direction capables d’unir la masse des travailleurs et des opprimés sur la base de leur intérêt commun à vaincre l’ennemi – il faut un mouvement communiste.
On ne peut pas lutter contre l’impérialisme en acceptant le cadre du système impérialiste lui-même. Ceux qui veulent se battre pour la Palestine doivent abandonner toute illusion dans les gouvernements impérialistes « démocratiques » notamment de l’UE, ainsi que dans l’ONU – ce nid de brigands impérialistes – et les autres institutions de la « communauté internationale » comme la Cour pénale internationale. Ce qui était vrai à Gaza il y un an reste vrai pour le Liban aujourd’hui : tout cessez-le-feu concocté par les impérialistes et leurs agences ne serait qu’une brève pause dans le massacre ; tout accord de paix parrainé par ces bandits n’aura pour conséquence que la perpétuation de l’oppression des Palestiniens et des Libanais par Israël et les impérialistes occidentaux. Ce n’est pas en suppliant Macron et les siens de changer de cap qu’on va aider les masses palestiniennes.
Il faut une stratégie ouvrière anti-impérialiste...
Dans le contexte de la crise de l’hégémonie américaine, l’impérialisme français décrépit se trouve le dos contre le mur, de plus en plus impuissant face aux défis de la situation mondiale nouvelle. Les anciens maîtres du Liban, de la Syrie et du Maghreb ne pèsent plus au Moyen-Orient et dans le monde arabe. Quels que soient les différends du gouvernement français avec Nétanyahou, il continuera à affirmer clairement que son soutien à Israël est inébranlable parce qu’il est objectivement dans l’intérêt de l’ensemble de la classe dirigeante.
La répression inouïe contre les manifs pro-Palestine, la campagne diffamatoire dépeignant Mélenchon en « antisémite » et visant toute voix qui ose dénoncer le massacre – aussi inoffensive soit-elle –, tout cela est l’expression de la défense hystérique de l’ordre impérialiste de la part des capitalistes français. Et cela va de pair avec l’oppression de la minorité musulmane ici. Les impérialistes n’abandonneront pas Israël à moins que leur position ne soit sérieusement menacée. Par conséquent, pour progresser, le mouvement pour la Palestine doit porter un coup significatif aux impérialistes. Cela ne se fera pas en essayant de redonner un vernis libéral humanitaire de façade à leurs agents dans les universités (les administrations) ou leurs représentants politiques. Cela nécessitera une confrontation de classe majeure, mais ce n’est pas du tout l’orientation du mouvement actuel.
Le mouvement ouvrier est la seule force capable de vaincre la politique meurtrière des impérialistes et de prendre de vraies mesures pour stopper le massacre en cours. Dans la situation actuelle de montée de la réaction, le mouvement ouvrier est en piteux état. Les travailleurs ont subi depuis 18 mois une série de lourdes défaites, notamment sur les retraites. La tâche centrale et urgente pour la gauche trotskyste est de commencer à construire des pôles révolutionnaires au sein des syndicats et du mouvement pro-Palestine, pour préparer les batailles à venir dans la période tumultueuse et pleine de défis qui s’annonce. Et cela sera possible uniquement sur la base d’un programme de lutte anti-impérialiste en rupture avec le mélenchonisme et toute autre variété de libéralisme.
Il ne fait aucun doute que les syndicats doivent agir concrètement pour arrêter les envois d’armes à Israël. Même si de nos jours la France ne compte pas pour grand-chose en ce qui concerne l’approvisionnement militaire des sionistes, c’est quand même une ligne rouge pour l’impérialisme français, que ni les bureaucrates ni Mélenchon n’osent franchir. Mais pour frapper les impérialistes là où ça fait le plus mal, il faut arrêter l’envoi d’armes à l’Ukraine aussi ! Tout cela va directement à l’encontre du programme de la CGT, de LFI et du NFP tout entier qui, dans cette guerre réactionnaire des deux côtés, soutiennent les efforts de l’OTAN et de l’UE pour asservir l’Ukraine, face aux oligarques russes qui veulent l’asservir eux-mêmes.
Il faut stopper le déploiement de navires français et de troupes françaises sous couvert « humanitaire ». Les syndicats doivent exiger le retrait de toutes les troupes françaises du Moyen-Orient, y compris des 650 « casques bleus » français à la frontière Sud du Liban, contrairement au programme de Mélenchon. Depuis des décennies, le but de ce contingent n’était que de surveiller le Hezbollah pour maintenir le statu quo impérialiste dans la région. L’état minable de la gauche française est tel que c’est Nétanyahou lui-même qui a demandé le départ de la Finul (dont les troupes françaises font partie), dans la mesure où il veut se charger lui-même de l’éradication du Hezbollah au Sud du Liban. N’en déplaise à Mélenchon, on voit aujourd’hui combien la Finul n’était pas là pour stopper les exactions sionistes.
Surtout, il faut lier la lutte contre le génocide au Moyen-Orient à la tâche centrale d’unifier la classe ouvrière en France comme une force de frappe contre la bourgeoisie, notamment en se battant contre l’oppression de la minorité musulmane. En s’appuyant sur cette division, la bourgeoisie maintient le mouvement ouvrier dans l’impuissance et rabaisse les conditions de vie et de travail de l’ensemble de la classe ouvrière. Il faut rompre avec le républicanisme de gauche qui prône un rôle « civilisateur » de l’impérialisme français et de la « laïcité républicaine » dirigée entièrement contre la minorité musulmane. Il faut exiger en particulier l’abrogation de la loi de 2004 interdisant le voile, ainsi que l’interdiction de l’abaya. Il faut se battre pour la levée de toutes les poursuites pour antisémitisme ou apologie du terrorisme contre les militants pro-Palestine.
... en rupture avec le mélenchonisme !
Or, le mouvement propalestinien ne va pas du tout dans cette direction. Il n’y a pas eu de rupture avec les forces de l’impérialisme ni de lutte contre elles. Au lieu de cela, le mouvement propalestinien se tourne massivement vers les institutions de l’impérialisme et les partis qui le soutiennent. Bien que de nombreux militants se considèrent subjectivement comme « anti-impérialistes », le mouvement n’a pas cherché à provoquer une crise de l’impérialisme. En pratique, il s’est plutôt efforcé de restaurer la façade libérale en décomposition de l’impérialisme.
La popularité de Mélenchon notamment dans les quartiers du pays et parmi la jeunesse antiraciste vient du fait que, de pair avec ses dénonciations de la terreur policière et de l’islamophobie en France, il s’est érigé en principale figure de l’opposition au génocide sioniste. Et c’est cela qui lui a valu d’être écarté, à son corps défendant, de l’arc républicain. Mais, si les mélenchonistes ont franchi certaines lignes rouges de la bourgeoisie, leur rôle, de concert avec les bureaucrates syndicaux, a été d’enfermer le mouvement dans un cadre impuissant d’appels à l’ONU, de promouvoir une intervention indépendante des Américains et plus active de la part de l’impérialisme français dans un but soi-disant pacificateur. Mélenchon n’ira jamais plus loin que cela parce que la libération nationale palestinienne mettrait en cause le rôle de l’impérialisme français lui-même, et tout le programme de Mélenchon cherche à renforcer la compétitivité du capitalisme français face à ses rivaux et lui redonner sa place de jadis dans le monde.
Au printemps dernier il y a eu une brève éclosion de lutte étudiante pour Gaza qui a pris pour modèle les occupations d’universités aux États-Unis. Les étudiants ont certes montré beaucoup de courage face à la répression immédiate et brutale. Mais leur perspective libérale exigeant la rupture des relations entre les universités françaises et les institutions israéliennes, ainsi que la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) contre Israël a bientôt conduit le mouvement à l’impasse. La stratégie BDS dépend tout simplement du pouvoir d’achat des consommateurs, de l’opinion publique et des institutions de l’impérialisme. Ce n’est pas par hasard que Rima Hassan et Louis Boyard ont été omniprésents dans ces protestations, coïncidant avec la campagne de LFI pour les élections européennes.
Plusieurs collectifs pro-Palestine et associations antiracistes ont promu des « actions de phoning » (noyer d’appels, e-mails, etc., les responsables des institutions ou des entreprises ciblées) cherchant à exclure Israël des Jeux olympiques ou d’empêcher la livraison de carburant à Tsahal. Ainsi, le but de toutes ces protestations n’était pas de créer une crise qui pourrait déclencher des actions ouvrières contre le génocide, de mobiliser la minorité opprimée musulmane des quartiers partout en France, mais de… moraliser les administrations universitaires, les PDG des grosses entreprises et les représentants politiques de l’impérialisme français. Le républicanisme de gauche mélenchoniste et le libéralisme BDS des collectifs universitaires et pro-Palestine, parfaitement complémentaires entre eux, ont conduit à la démoralisation et l’essoufflement du mouvement.
Le comble était peut-être la déclamation de Mélenchon lors de la manifestation parisienne du 5 octobre que le soutien de Macron à Nétanyahou était une atteinte… à la laïcité. Il ne pouvait mieux souligner que son allégeance va en dernier ressort aux « valeurs de la République » impérialiste et non à la cause des musulmans des quartiers opprimés et pourchassés au nom de la « laïcité ». C’est ce grand écart (toujours résolu du côté de l’impérialisme français) qui fait que Mélenchon en réalité paralyse la lutte pour la Palestine et celle pour les quartiers.
Où est l’extrême gauche ?
La gauche trotskyste a refusé de jouer le moindre rôle pour pousser en avant le mouvement à travers la rupture avec le libéralisme. Prenons le cas de Lutte ouvrière : bien qu’ils s’opposent aux bombardements israéliens sur Gaza, ils dénoncent au fond la lutte de libération palestinienne comme une cause nationaliste réactionnaire. Ainsi, LO écrivait récemment (Lutte de classe, septembre 2024) :
Mais toute véritable lutte anti-impérialiste dans la région doit avoir comme point de départ les aspirations nationales des Palestiniens ! L’opposition que fait LO entre la libération nationale palestinienne et « la lutte du prolétariat pour renverser l’impérialisme » n’est qu’une supercherie sectaire. L’essence même de la révolution permanente trotskyste consiste à fusionner les luttes de libération nationale et la lutte pour le renversement de la bourgeoisie par le prolétariat. En refusant de faire de la libération palestinienne le levier fondamental de la révolution socialiste, LO fait obstacle à celle-ci, la renvoyant à un futur indéterminé.
Le rôle des révolutionnaires n’est pas de répéter ad nauseam des vérités abstraites telles que la nécessité de la révolution socialiste et d’un parti révolutionnaire, mais d’intervenir dans les luttes vivantes des travailleurs et des opprimés pour montrer une voie en avant vers ces buts à chaque étape de la lutte de classe. Avec quelques milliers de militants et une implantation significative dans la classe ouvrière, LO serait bien placée pour jouer un rôle important dans la construction de pôles révolutionnaires d’opposition dans les syndicats – l’embryon du parti communiste révolutionnaire que LO appelle de ses vœux. Au lieu d’agir en conséquence, elle choisit de théoriser sa propre futilité en insistant, que ce soit par rapport au génocide en Palestine ou aux législatives en France, qu’elle n’a pas le moindre poids pour influencer les événements ! Cela ne découle ni d’une fausse modestie ni d’un examen réaliste de l’état de ses propres troupes ; il s’agit d’une capitulation devant la bureaucratie syndicale et le mélenchonisme par le refus de mener une lutte politique frontale contre eux, même si une telle lutte serait limitée par la disparité des forces.
Le NPA-R semble osciller entre la simple solidarité libérale (« C’est l’humanité qu’ils assassinent – Travailleurs de tous les pays : Solidarité Palestine ! », disait la banderole principale du NPA-R le ٥ octobre) et la même ligne économiste et sectaire que LO. Lors de leur meeting sur la Palestine le 5 octobre, les camarades du NPA-R ont soulevé correctement la nécessité de briser l’unité nationale qui enchaîne les travailleurs juifs israéliens à leurs gouvernants. Mais leur refus de placer la libération palestinienne au centre d’une telle perspective réduit le NPA-R aux mêmes platitudes économistes que celles de LO.
Ainsi, le NPA-R écrivait en novembre 2023 que, au lieu du « terrain nationaliste » de « “Un territoire, deux peuples” avec frontières pour enfermer les peuples, et un État pour les contrôler, quand ce n’est pas les museler », il faudrait « poser les problèmes en termes de classe et d’internationalisme » de la façon suivante :
– « Israël-Palestine : quelles perspectives ? »
Bien au contraire, l’unité ouvrière contre les patrons capitalistes ne sera jamais une réalité sans un combat conséquent contre l’oppression nationale des Palestiniens, pour la simple raison que c’est précisément l’oppression sioniste des Palestiniens qui divise les travailleurs juifs et arabes et entrave même leur lutte économique. Il faut prendre le taureau par les cornes en luttant pour faire comprendre aux travailleurs juifs qu’il est dans leur intérêt de lutter pour la libération palestinienne.
En dernière analyse, le déni de la question nationale par le NPA-R et LO représente une adaptation au statu quo impérialiste que leurs militants voudraient sans le moindre doute combattre. En outre, ce sectarisme abandonne, dans les faits, le champ de bataille politique face à l’influence des nationalistes arabes, des mélenchonistes et des libéraux du type BDS sur le mouvement.
Les centristes de Révolution permanente (RP) jouent un rôle particulièrement cynique. Ils critiquent certes les mélenchonistes, signalant, quoique de façon plutôt timorée, les « limites d’une position qui repeint aux couleurs du soutien à l’auto-détermination de la Palestine des positions historiques de l’État français guidées par la défense de ses intérêts impérialistes » (« LFI, la “tradition diplomatique française” et la libération de la Palestine », décembre 2023). Mais RP refuse toute conclusion pratique, c’est-à-dire la nécessité d’une rupture avec le républicanisme de gauche mélenchoniste et de se battre pour une direction trotskyste du mouvement pro-Palestine.
RP a clairement mis LO sur la défensive, polémiquant assez correctement contre le déni de la question nationale par cette dernière. RP a écrit contre LO en juin dernier :
– « À nouveau sur Lutte ouvrière, la Palestine et la question nationale »
C’est tout à fait exact ! Mais, est-ce que quelqu’un a jamais vu RP même essayer timidement de constituer une telle « fraction révolutionnaire » au sein du mouvement pro-Palestine pour « disputer l’influence de ses dirigeants » lors des manifs et rassemblements ?
Prenons leur cortège lors de la manif parisienne du 8 septembre. Sur l’Internet, RP critique très correctement la stérilité de la banderole récurrente de LO lors des manifs pro-Palestine, « Contre l’impérialisme et ses manœuvres, contre Netanyahou et le Hamas, prolétaires de France, de Palestine, d’Israël… unissons-nous ! ». Celle de RP, par contre, disait : « Stop au génocide. Stop complicité militaire, économique, universitaire » (ou, le 5 octobre, « Soutenir la Palestine n’est pas un crime »). Ces mots d’ordre ne vont « contester l’influence » de personne : ils sont conçus pour se liquider dans le mouvement libéral petit-bourgeois BDS sans présenter aucune perspective de classe prolétarienne anti-impérialiste, ni donc le moindre défi à l’influence de Mélenchon ou à celle du Hamas ou du Hezbollah. En outre, la plus grande partie de l’activité de RP consiste à lancer des appels creux à « continuer à informer sur le génocide » et « poursuivre et amplifier les actions ».
C’est parce que le mélenchonisme paralyse chaque lutte des travailleurs et des opprimés que la tâche centrale des communistes est de mettre en avant la nécessité d’une rupture avec lui, et cela a été le principe directeur de l’intervention de la LTF dans le mouvement propalestinien depuis le 7 Octobre. Nous avons cherché à montrer qu’il faut une direction communiste pour faire avancer concrètement le mouvement. Le génocide sioniste va continuer tant qu’il n’y aura pas un véritable défi du mouvement ouvrier à l’ordre impérialiste qui l’arme jusqu’aux dents. Faire un bilan sérieux du mouvement jusqu’ici, en France et ailleurs, est le premier pas vers l’organisation d’une riposte prolétarienne.