https://iclfi.org/pubs/ro/6/impasse-syndicale
Face à des attaques constantes du patronat et avec le gouvernement Legault en chute libre, on pourrait s’attendre à une riposte déterminée du mouvement syndical pour défendre les intérêts de ses membres. Mais c’est le contraire qui se produit. Malgré un nombre de grèves et de manifestations sporadiques, le puissant mouvement syndical québécois est enchaîné par ses propres chefs. C’est la tâche des communistes et de la gauche en général de combattre pour un changement de cap et de confronter la bureaucratie syndicale pleutre et légaliste en proposant des alternatives qui démontrent aux travailleurs qu’ils peuvent renverser la vapeur, gagner leurs grèves et à tout le moins défendre leurs acquis. Mais la gauche s’en lave les mains, prétextant généralement que les syndiqués ne sont « pas prêts » à nous écouter, ou qu’« on est trop petits » face à l’appareil syndical. C’est vrai que la bureaucratie des grandes centrales au Québec est particulièrement monolithique et encroutée, mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras, au contraire ! Les travailleurs comprendront la nécessité d’une direction alternative quand la gauche lui proposera des réponses concrètes à leurs luttes quotidiennes autant que les grandes envolées théoriques pour lesquelles tous les groupes « marxistes » sont très doués. Nous reproduisons ci-dessous deux tracts distribués par la Ligue trotskyste lors de deux moments cruciaux de 2025 pour le mouvement ouvrier québécois : la fermeture des entrepôts d’Amazon et la grève de juin à la STM. Beaucoup des travailleurs et des travailleuses d’Amazon et de la STM à qui nous les avons distribués se sont dit d’accord avec nous sur plusieurs points, indiquant bien qu’une lutte pour une direction lutte-de-classe des syndicats est non seulement nécessaire mais tout à fait pertinente et possible !