https://iclfi.org/pubs/ro/2025-greve-aircanada
Les agents de bord d’Air Canada sont des héro-ines de toute la classe ouvrière : saluons leur détermination à défier l’article 107 et à rejeter l’ordre de retour au travail de Carney ! Enfin, un groupe de syndicalistes déterminées résiste à l’interminable campagne de brisage de grève des Libéraux, qui a frappé les débardeurs, les cheminots et les postiers ! Il s’agit d’un événement historique qui pourrait faire basculer la situation en faveur des syndicats après des décennies de défaites.
Mais maintenant, la vraie bataille commence et la question est de savoir si le syndicat va céder ou résister ? Les grévistes doivent être sur le qui-vive et ne pas se laisser berner par des reculs ou des compromis pourris !
Les dirigeants d’Air Canada comptaient sur le soutien du gouvernement pour mettre fin à la grève grâce à l’article 107 du Code du travail, et ils n’ont pas été déçus. Carney comptait sur le syndicat pour se plier aux ordres du gouvernement et porter ensuite ses griefs devant les tribunaux, une voie vouée à l’échec qui sape le pouvoir des travailleurs. Mais il a gravement sous-estimé la détermination des agents de bord, une main-d’œuvre majoritairement féminine, à défendre leur droit de grève contre les salaires de misère et le travail non rémunéré qui leur sont imposés. Excellent ! Il est temps de dégager Lord Carney et de le renvoyer dans son coffre-fort !
Maintenant que la véritable bataille a commencé, les pressions sur le SCFP pour qu’il capitule s’intensifieront. Les patrons et les médias chercheront à monter les passagers contre les grévistes. Le gouvernement invoquera la « défense de l’économie » et le « bien commun » de tous les Canadiens pour faire chanter le syndicat. Des dirigeants syndicaux plus à droite exerceront des pressions sur la direction du SCFP pour qu’elle capitule. Si ces moyens d’imposer la « paix sociale » ne fonctionnent pas, le syndicat se verra probablement infliger des amendes exorbitantes, voire des menaces de prison pour ses dirigeants. Mais les agents de bord ne doivent pas retourner au travail sans contrat !
Pour faire face aux vents contraires qui s’annoncent, les agents de bord d’Air Canada ont besoin de la solidarité active de l’ensemble du mouvement syndical, d’un océan à l’autre et au-delà. En premier lieu, cela signifie que les milliers d’autres travailleurs syndiqués des aéroports doivent respecter les piquets de grève des agents de bord ! Les grévistes devraient aussi immédiatement faire appel aux membres d’autres syndicats pour qu’ils se mobilisent et les défendent contre les amendes et autres menaces envers elles-mêmes ou leurs dirigeant(e)s. Si les agents de bord et leurs alliés déchirent l’article 107, ce sera une victoire majeure pour toute la classe ouvrière canadienne. Gagnons-en une, pour une fois !