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Le soutien au génocide des Palestiniens, l’envoi d’armes à l’Ukraine et le soutien de « nos » gouvernements (canadien et québécois) aux buts impérialistes de l’OTAN et des États-Unis est complètement contraire aux intérêts des travailleurs. L’intensification du soutien militaire à l’Ukraine va main dans la main avec l’appauvrissement croissant de la population ici et les attaques d’austérité. Il faut mobiliser le mouvement ouvrier contre l’OTAN, contre l’impérialisme et contre les gouvernements d’Ottawa et de Québec. C’est le mouvement syndical qui a la force de faire plier les gouvernements.

Mais on ne va pas mobiliser les travailleurs québécois avec des appels moralistes-libéraux à Trudeau, avec du pacifisme minable ou avec des manifestations en anglais ! Jusqu’ici, c’est sur ces bases que le mouvement propalestinien et anti-OTAN est organisé. Et c’est pour cette raison que le mouvement ouvrier y est complètement étranger. La force motrice du mouvement ouvrier québécois c’est la lutte pour la libération nationale du Québec. Le mouvement pour la Palestine et contre l’OTAN doit être lié à cette lutte — ou alors il sera condamné à végéter dans la marginalité.

L’autre obstacle à mobiliser les ouvriers québécois sont les dirigeants nationalistes du PQ et la bureaucratie syndicale conservatrice. Pour eux, ramper devant Washington et Ottawa, apparaitre « respectable » aux yeux de Wall Street et de ses laquais du Beaver Club et attaquer la minorité musulmane, voilà comment ils pensent avancer les intérêts du Québec. Et Québec solidaire ne fait que concilier tout ça. Ce qu’ils rejettent tous c’est que la libération du Québec est une lutte contre l’impérialisme canadien et américain. Et que lutter contre l’OTAN et pour la libération de la Palestine avancera la lutte pour l’indépendance du Québec. C’est seulement si le mouvement anti-impérialiste fait siens ces principes qu’il peut effectivement combattre la bureaucratie syndicale et les dirigeants nationalistes, gagner l’avant-garde de la classe ouvrière québécoise et devenir une vraie force.

Voilà pourquoi ceux dans la gauche qui rejettent la lutte de libération nationale au nom de « l’anticapitalisme » (CLAC, PCR, etc.) se plantent totalement. Ils ne gagneront jamais les travailleurs québécois et ils seront toujours impotent dans la lutte contre la bureaucratie syndicale — qui les accusera (avec raison !) d’être en bloc avec les fédéralistes.

De l’autre côté, il y a ceux qui soutiennent la libération du Québec, mais supportent le PQ ou QS — ceux-là même qui acceptent ou supportent l’ordre impérialiste américain, divisent la classe ouvrière sur les enjeux « identitaires » et sabotent ainsi la lutte de libération nationale ! Eux aussi font fausse route. D’autant plus qu’eux non plus ne lient pas la lutte contre l’OTAN à la lutte pour la libération du Québec !

Il faut dès maintenant bâtir un nouveau pôle anti-impérialiste, basé sur le mouvement ouvrier, et dont la bannière doit être :

  • À bas l’OTAN !
  • Pas d’armes à l’Ukraine !
  • Libération de la Palestine !
  • Libération du Québec !
  • Pour l’indépendance et le socialisme !