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La fermeture annoncée des entrepôts et des livraisons d’Amazon au Québec est une insulte aux militants courageux qui ont syndiqué Amazon à Laval et à l’ensemble du mouvement ouvrier québécois. Jeff Bezos pense qu’il peut s’essuyer les pieds sur nous, montrons-lui de quel bois on se chauffe.

Les campagnes de boycott au niveau des consommateurs qui sont proposées actuellement ne sont pas la marche à suivre. Ces campagnes ne mobilisent pas les travailleurs au point de production et font appel au bon sens « moral » des individus isolés, ce qui est voué à l’échec.

Plutôt, il faut que les syndicats québécois, et au premier chef la CSN et la FTQ, fassent front commun pour barrer toute livraison d’Amazon au Québec. Mobilisons tous les travailleurs : pas touche aux boîtes d’Amazon ! Bezos veut nous traiter comme du cheap labour soumis ? Soit. Faisons en sorte qu’il ne fasse pas une cenne au Québec ! C’est totalement possible et faisable : il faut déployer toute la puissance syndicale maintenant ! Parce que ne rien faire lancerait un message clair aux grands boss qu’au Québec, le pouvoir syndical c’est une affaire du passé.

Cette attaque montre aussi que pour syndiquer Amazon, il va falloir une stratégie complètement différente de celle employée jusqu’à présent par les activistes et les bureaucraties syndicales. Syndiquer Amazon entrepôt par entrepôt, localité par localité, ne fonctionne pas. C’est le même problème au Canada et aux États-Unis. Ce qu’il faut, c’est un front uni syndical nord-américain qui passe à l’offensive de manière coordonnée. Les puissants syndicats québécois peuvent en être les initiateurs. La FTQ/CSN doit envoyer 200 organisateurs syndicaux au Canada anglais et 200 aux États-Unis pour pousser de l’avant cette perspective ! C’est comme ça que l’automobile a été syndiqué par exemple, quand des militants syndicaux américains sont venus organiser au Canada.

Les dirigeants d’Amazon pensent pouvoir s’en tirer parce que le Québec est isolé. La réalité c’est qu’Amazon a fermé ses opérations parce qu’ils ne veulent pas que le militantisme syndical au Québec fasse tache d’huile. La seule manière de faire plier Bezos c’est de lancer l’assaut sur sa business à l’échelle nord-américaine. C’est là que ça va faire mal.

  • Front commun syndical immédiat pour bloquer toutes les opérations d’Amazon !
  • FTQ/CSN : Envoyez des centaines d’organisateurs syndicaux au Canada anglais et aux États-­Unis pour lancer la syndicalisation d’Amazon partout !
  • Jeff Bezos crache sur les travailleurs québécois—montrons-­lui que ça va lui coûter cher !