https://iclfi.org/pubs/ro/5/riposte
Chers camarades,
Nous tenons à vous affirmer notre solidarité et à protester contre les attaques anticommunistes dont La Riposte est victime de la part d’ « anarchistes » au cégep du Vieux Montréal (« INTIMIDATION ET HARCÈLEMENT DES COMMUNISTES AU CÉGEP DU VIEUX-MONTRÉAL : NOTRE RÉPONSE », page Facebook de La Riposte socialiste à l’UQAM et à l’UdeM, 19 octobre). Nous avons nous-mêmes été victimes d’actes similaires au Vieux, et vous et nous ne sommes certainement pas les seuls. Ces individus ou groupes d’individus devraient recevoir une solide leçon de démocratie ouvrière et nous sommes prêts à participer à toute action commune en défense du droit de diffuser les idées marxistes au cégep. Nous sommes en complet accord avec votre affirmation que : « Les anarchistes ont le droit de ne pas être d’accord avec notre analyse. Mais depuis quand un désaccord idéologique au sein de la gauche peut servir à bannir une organisation et ses militants ? Poser la question, c’est y répondre. »
Mais nous demandons aussi aux camarades de La Riposte s’ils ont l’intention d’appliquer ce noble principe à la Ligue trotskyste. En effet, depuis plus d’un an, La Riposte « bannit » notre organisation de ses meetings publics, et même de leur périphérie, soi-disant à cause d’un désaccord sur la politique à appliquer par rapport aux manifestations des camionneurs de 2022 contre les mesures sanitaires du gouvernement Trudeau. Nous avons cru, et croyons toujours, que la politique communiste correcte dans la pandémie était de profiter de cette crise du capitalisme pour promouvoir une solution révolutionnaire : mobiliser la classe ouvrière derrière un programme pour ses véritables intérêts en santé, en éducation, en logement, etc., ce qui par nécessité voulait dire s’opposer aux confinements réactionnaires des gouvernements. Qui plus est, il était important qu’au moins un groupe de gauche soit présent dans les manifestations légitimes des camionneurs contre les attaques de Trudeau et présente un pôle autre que celui des civil-libertariens de droite et des complotistes. Mais si La Riposte est convaincu de ses « positions idéologiques » sur cette question (ce qui est aussi son droit), elle devrait pouvoir les défendre sans craindre nos critiques.
Une réponse communiste juste à la crise sociale et la situation mondiale actuelle est trop importante pour le sectarisme et les enfantillages. Nous espérons que les camarades de La Riposte réfléchiront sérieusement aux conséquences de leurs actes.
Pour la clarté politique et la démocratie ouvrière : à bas la censure dans la gauche !