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L’article « Constitution de mai 1946 : le PCI avait raison de voter “oui” », publié dans Spartacist édition en français n° 44 (printemps 2019), comporte de nombreuses erreurs factuelles. En règle générale, le comité de rédaction de Spartacist s’en tient toujours aux plus hauts standards de production, ce qui inclut une vérification rigoureuse des faits effectuée par de multiples camarades, sous la direction du rédacteur en chef. Pour nous, cette rigueur est non seulement nécessaire pour la crédibilité de nos articles mais elle s’inscrit aussi contre les pratiques des staliniens et sociaux-démocrates qui ont une longue histoire de falsifications des faits pour servir leurs buts politiques. Il est clair que cette rigueur et ce professionnalisme ont fait défaut dans la production de l’article sur la Constitution de 1946. Bien qu’aucune des erreurs factuelles ci-dessous n’affecte la validité du propos politique de l’article, nous sommes conscients que leur nombre nuit à sa crédibilité et nous présentons toutes nos excuses à nos lecteurs.

En page 15, la France a déclaré la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939 et non le 1er septembre. À la fin de la page, nous disons que la direction du Parti communiste français « commit le crime de rallier au printemps 1943 le Conseil national de la Résistance (CNR), la coalition politique bourgeoise que de Gaulle venait de constituer » ; le PCF était en fait un membre fondateur de cette coalition. Nous disons en page 16 que L’Humanité « publia en novembre 1945 le décret déclarant que ceux qui ne remettraient pas leurs armes risquaient la cour martiale » ; c’est le 13 janvier 1945 que L’Humanité publia un ordre à cet effet du gouvernement militaire de Paris. Puis nous citons Maurice Thorez disant en janvier 1945 « un seul État, une seule armée, une seule police » ; c’est l’expression « une armée, une police, une administration », en référence à son discours d’Ivry de janvier, qui figure dans l’interview de Thorez à l’hebdomadaire catholique Temps présent (2 février 1945) reproduite dans ses Œuvres. En page 17, nous écrivons que Richard Eldridge était « attaché du ministère du Travail américain » ; en fait, il était attaché à l’ambassade américaine pour les questions syndicales et ouvrières. Dans le même paragraphe, nous disons qu’il y avait cinq millions d’ouvriers syndiqués en France, « presque la moitié de la population ouvrière » ; en fait ils étaient presque la moitié des effectifs salariés. À la fin de la page, nous écrivons que « les dirigeants staliniens tenaient à ce que le MRP, le principal parti bourgeois, fasse partie de la coalition » ; ce sont les socialistes qui insistèrent sur la participation du MRP ; les staliniens du PCF, tout en acceptant au final le MRP, auraient préféré former le front populaire avec le Parti radical. Nous écrivons page 18 que « 80 % des postes dirigeants dans la CGT étaient occupés par des militants du PCF » ; en fait, 80 % des délégués au congrès de 1946 de la CGT étaient des partisans du PCF. Puis, au lieu de dire que le PCF était « le plus grand parti stalinien du monde capitaliste », nous devions dire qu’il était l’un des plus grands. Page 22, nous disons que « 18 % seulement des membres de la SFIO votèrent “non” » ; ce chiffre porte sur les électeurs de la SFIO. Et le bombardement de Haïphong (page 26) eut lieu en novembre 1946 et non en octobre.